mercredi 31 mars 2010

Salonique pendant la campagne d'Orient en 1917

Carte postale souvenir de Salonique envoyée en avril 1917 par un militaire français de l'armée d'Orient, 4e compagnie, 16e division coloniale, secteur 517.
Devant la douane, un navire-hôpital est à quai. (collection Adhémar)
En agrandissant la photo, on peut lire sur la coque, à côté de la croix, l'énigmatique ELSIE.
Nous n'avons pas su retrouver ce qu'était ce navire-hôpital. L'un de nos lecteurs saura
peut-être nous le dire?

Remarque par Gilles B :
En fait, le drapeau qui figure à côté du nom Elsie sur la coque ne semble pas être celui de la Croix Rouge. Il ne s'agirait donc pas d'un navire-hôpital. Le drapeau fait plutôt évoquer le pavillon suèdois. Il pourrait alors s'agir de Elsie dont voici la chronologie :
1882 : lancé sous le nom de Trelyon pour Hain SS Co par J.Readhead à South Shields,
1895 : acquis par Cairn Line, renommé Cairnlyon,
1912 : acquis par l'armement suèdois Anglos, renommé Elsie. S'ensuivent différents changements de propriétaires qui ne modifient pas le nom du navire.
12 novembre 1939 : échoué au large de Terschelling.

Que faisait Elsie à Salonique en 1917 ? Peut être un transport pour la croix Rouge sous affrétement ?

Selon Georges Icard,
il pourrait s'agir également de l'ancien navire britannique Lady Hudson-Kinahan, lancé le 5 septembre 1891 par Ailsa à Troon et qui porta le nom de Elsie de 1914 à 1919. Merci à Georges de cette information.

Hommage philatélique aux marins de la Jeanne

Timbre dessiné par Michel Bez (peintre officiel de la marine),
et gravé par Claude Jumelet (édité en novembre 2009)

Hommage philatélique aux marins de la Jeanne

Timbre dessiné par Michel Bez (peintre officiel de la marine),
et gravé par Claude Jumelet (édité en novembre 2009)

mardi 30 mars 2010

Princess Marguerite et Segwun

Le car ferry Princess Marguerite
Au début du vingtième siècle, la Canadian Pacific Railway fonde la Princess Line qui atteindra vite 32 vapeurs en service sur la côte ouest de l'Amérique du Nord. La plupart de ses liners servirent sur la fameuse "triangle Route" entre Vancouver Island et Victoria au Canada et Seattle aux USA. SS Princess Marguerite (1925) et SS Princess Marguerite II (1948), présenté sur le timbre ci-dessus dans les années 1975, furent les plus fameux de ces petits liners de luxe.
After 1900, the Canadian Pacific Railway (CPR) built up its Princess Line, the pride of the Pacific Northwest coastal service, to a fleet of 32 steamships. Most Princess Liners plied the famed “Triangle Route” between Vancouver, Victoria, and Seattle, but some sailed north, servicing isolated ports on Vancouver Island and the British Columbia mainland all the way to the Alaska Panhandle. The SS Princess Marguerite, built in 1925, and the SS Princess Marguerite II, built in 1948, were the most famous of these small luxury liners. (source History link)

Le Royal Mail Ship RMS Segwun est le plus ancien vapeur encore en service en Amérique du Nord. Il a été construit en 1887 pour le service du lac Muskoka dans l'Ontario. Il continue à balader des touristes sur le lac dont il est la meilleure attraction.
RMS Segwun is the oldest operating steam driven vessel in North America, built in 1887 to cruise the Muskoka Lakes in the District of Muskoka, Ontario, Canada.

Princess Marguerite et Segwun

Le car ferry Princess Marguerite
Au début du vingtième siècle, la Canadian Pacific Railway fonde la Princess Line qui atteindra vite 32 vapeurs en service sur la côte ouest de l'Amérique du Nord. La plupart de ses liners servirent sur la fameuse "triangle Route" entre Vancouver Island et Victoria au Canada et Seattle aux USA. SS Princess Marguerite (1925) et SS Princess Marguerite II (1948), présenté sur le timbre ci-dessus dans les années 1975, furent les plus fameux de ces petits liners de luxe.
After 1900, the Canadian Pacific Railway (CPR) built up its Princess Line, the pride of the Pacific Northwest coastal service, to a fleet of 32 steamships. Most Princess Liners plied the famed “Triangle Route” between Vancouver, Victoria, and Seattle, but some sailed north, servicing isolated ports on Vancouver Island and the British Columbia mainland all the way to the Alaska Panhandle. The SS Princess Marguerite, built in 1925, and the SS Princess Marguerite II, built in 1948, were the most famous of these small luxury liners. (source History link)

Le Royal Mail Ship RMS Segwun est le plus ancien vapeur encore en service en Amérique du Nord. Il a été construit en 1887 pour le service du lac Muskoka dans l'Ontario. Il continue à balader des touristes sur le lac dont il est la meilleure attraction.
RMS Segwun is the oldest operating steam driven vessel in North America, built in 1887 to cruise the Muskoka Lakes in the District of Muskoka, Ontario, Canada.

La gare maritime de Cherbourg

Cherbourg: la nouvelle gare maritime dans les années trente (collection Adhémar)

Cherbourg s'impose comme un port de passage où l'on embarque et on débarque. En 1894, une tente est édifiée sur le quai de l'ancien arsenal; puis on amène le chemin de fer sur place afin de transporter passagers et courrier vers Paris dans un délai minimum. Enfin, en 1905, Cherbourg possède un semblant de gare maritime avec un appontement et un baraquement en bois.
Ces infrastructures se révèlent rapidement insuffisantes, si bien que dès 1907 la chambre de commerce réfléchit à un nouveau projet qui voit le jour en 1912: l'appontement est prolongé de 125 mètres, offrant une superficie d'accueil de 3000 mètres carrés où une vraie gare maritime va être construite. Cherbourg connaît alors un essor qui le place au 3e rang des ports français, derrière Marseille et Le Havre. La gare est une incroyable ruche où, en une journée, transitent jusqu'à 1500 passagers et 600 000 sacs.
Il faut attendre 1928 pour que soit décidée la création de l'actuelle gare maritime (12 000 m2 au sol pour un bâtiment de 280 m de longueur et 42 de largeur, surmonté d'un campanile culminant à 70 m. A ses pieds, le quai de France va devenir l'un des plus modernes au monde, doté de neuf portiques mobiles avec des passerelles à paliers variables qui permettront de débarquer les passagers directement dans la gare. A côté se trouve le hall ferroviaire, tout aussi monumental, capable de recevoir simultanément quatre trains. L'ensemble est inauguré par le président Albert Lebrun le 30 juillet 1933 lors de festivités nationales. (Gérard Destrais dans L'express)

La gare maritime de Cherbourg

Cherbourg: la nouvelle gare maritime dans les années trente (collection Adhémar)

Cherbourg s'impose comme un port de passage où l'on embarque et on débarque. En 1894, une tente est édifiée sur le quai de l'ancien arsenal; puis on amène le chemin de fer sur place afin de transporter passagers et courrier vers Paris dans un délai minimum. Enfin, en 1905, Cherbourg possède un semblant de gare maritime avec un appontement et un baraquement en bois.
Ces infrastructures se révèlent rapidement insuffisantes, si bien que dès 1907 la chambre de commerce réfléchit à un nouveau projet qui voit le jour en 1912: l'appontement est prolongé de 125 mètres, offrant une superficie d'accueil de 3000 mètres carrés où une vraie gare maritime va être construite. Cherbourg connaît alors un essor qui le place au 3e rang des ports français, derrière Marseille et Le Havre. La gare est une incroyable ruche où, en une journée, transitent jusqu'à 1500 passagers et 600 000 sacs.
Il faut attendre 1928 pour que soit décidée la création de l'actuelle gare maritime (12 000 m2 au sol pour un bâtiment de 280 m de longueur et 42 de largeur, surmonté d'un campanile culminant à 70 m. A ses pieds, le quai de France va devenir l'un des plus modernes au monde, doté de neuf portiques mobiles avec des passerelles à paliers variables qui permettront de débarquer les passagers directement dans la gare. A côté se trouve le hall ferroviaire, tout aussi monumental, capable de recevoir simultanément quatre trains. L'ensemble est inauguré par le président Albert Lebrun le 30 juillet 1933 lors de festivités nationales. (Gérard Destrais dans L'express)

lundi 29 mars 2010

Les farces de Kerkadec et d'Yvon Pescadou à bord de La Melpomène

Kerkabec et Yvon Pescadou sont des farceurs, héros de belles pages publiées dans Le petit journal illustré de la Jeunesse. Celle-ci, parue en 1908, apporte une conclusion à une succession de blagues et d'avanies dont ils se rendirent coupables.

Image 1 : raconter toutes les farces qu'imaginèrent ces deux pendards de Kerkabec et Pescadou serait chose impossible. N'eurent-ils pas l'idée, un soir, de ligoter un douanier dans sa guérite et de le suspendre à la balustrade d'un pont ?
Image 2 : N'imaginèrent-ils pas encore de faire rouler sur une rue en pente des voitures de déménagements ?
Image 3 : Mais tout a une fin, et l'heure sonna pour les terribles farceurs de rentrer à bord de la Melpomène*. Quel ne fut pas leur étonnement de voir toute la frégate pavoisée et d'être accueillis par des salves d'artillerie ?
Image 4 : Tout ce joyeux branle-bas n'était pas en l'honneur des deux chenapans. Au contraire, le commandant les fit comparaître devant lui et leur dit d'un ton sévère :
Image 5 : Ah! ah! mes gaillards, j'en ai appris de belles sur votre compte, et j'ai bonne envie de vous envoyer coucher à fond de cale, les fers au pied.
Image 6 : … Mais nous venons de recevoir la nouvelle d'une glorieuse victoire : l'armée française a pris Sébastopol**, et, à cette occasion, toutes les punitions sont levées. Il y a fête à bord : allez vous réconcilier avec vos amis gendarmes, que nous avons recueillis sur la bouée où vous les aviez abandonnés.

*La frégate La Melpomène, construite à Rochefort en 1883. Elle était navire-école des gabiers. En 1893, elle embarque les éléves de la marine marchande jusqu'en 1904. Elle servit ensuite à divers usages et a été détruite à Lorient en 1940.
C’est la dernière frégate « pure » de la Marine nationale. Elle est issue d’un projet de frégate d’instruction de 1883. Cette frégate porte 1768 m² de toile. La grand’voile fait 312 m², le grand hunier 299 m², le grand foc 186 m², la brigantine 191m². La Melpomène fait 53m de long sur 14m au mètre-bau. Son tirant d’eau est de 6,75m. Le grand-mât fait plus de 50m. Elle déplace 2000 tonnes. Plus de détails…

** Le siège de Sébastopol est l'épisode principal de la Guerre de Crimée. Pénible et meurtrier, il dura onze mois, du 9 octobre 1854 au 8 septembre 1855. (Wikipedia)

Les farces de Kerkadec et d'Yvon Pescadou à bord de La Melpomène

Kerkabec et Yvon Pescadou sont des farceurs, héros de belles pages publiées dans Le petit journal illustré de la Jeunesse. Celle-ci, parue en 1908, apporte une conclusion à une succession de blagues et d'avanies dont ils se rendirent coupables.

Image 1 : raconter toutes les farces qu'imaginèrent ces deux pendards de Kerkabec et Pescadou serait chose impossible. N'eurent-ils pas l'idée, un soir, de ligoter un douanier dans sa guérite et de le suspendre à la balustrade d'un pont ?
Image 2 : N'imaginèrent-ils pas encore de faire rouler sur une rue en pente des voitures de déménagements ?
Image 3 : Mais tout a une fin, et l'heure sonna pour les terribles farceurs de rentrer à bord de la Melpomène*. Quel ne fut pas leur étonnement de voir toute la frégate pavoisée et d'être accueillis par des salves d'artillerie ?
Image 4 : Tout ce joyeux branle-bas n'était pas en l'honneur des deux chenapans. Au contraire, le commandant les fit comparaître devant lui et leur dit d'un ton sévère :
Image 5 : Ah! ah! mes gaillards, j'en ai appris de belles sur votre compte, et j'ai bonne envie de vous envoyer coucher à fond de cale, les fers au pied.
Image 6 : … Mais nous venons de recevoir la nouvelle d'une glorieuse victoire : l'armée française a pris Sébastopol**, et, à cette occasion, toutes les punitions sont levées. Il y a fête à bord : allez vous réconcilier avec vos amis gendarmes, que nous avons recueillis sur la bouée où vous les aviez abandonnés.

*La frégate La Melpomène, construite à Rochefort en 1883. Elle était navire-école des gabiers. En 1893, elle embarque les éléves de la marine marchande jusqu'en 1904. Elle servit ensuite à divers usages et a été détruite à Lorient en 1940.
C’est la dernière frégate « pure » de la Marine nationale. Elle est issue d’un projet de frégate d’instruction de 1883. Cette frégate porte 1768 m² de toile. La grand’voile fait 312 m², le grand hunier 299 m², le grand foc 186 m², la brigantine 191m². La Melpomène fait 53m de long sur 14m au mètre-bau. Son tirant d’eau est de 6,75m. Le grand-mât fait plus de 50m. Elle déplace 2000 tonnes. Plus de détails…

** Le siège de Sébastopol est l'épisode principal de la Guerre de Crimée. Pénible et meurtrier, il dura onze mois, du 9 octobre 1854 au 8 septembre 1855. (Wikipedia)

Paquebots, voyages & littérature...


Vous aimez les paquebots, les voyages, la littérature ? Vous apprécierez certainement le blog débarcadères qui propose textes et magnifiques dessins.

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vendredi 26 mars 2010

Regina Margherita

Intérieur du navire-hôpital Regina Margherita de l'Ordre de Malte (photo Ordre de Malte)



Ce très beau paquebot italien fut lancé en juillet 1884 par A. McMillan & Son à Dumbarton pour "Società Rocco Piaggio & Figli", compagnie de navigation installée à Gênes depuis 1870 qui opérait une ligne vers l'Amérique du Sud. Le paquebot effectue son voyage inaugural au départ de Gênes le 1er décembre 1884, parvenant à Montevideo le 17 décembre. De là, il gagne Buenos-Aires, port final de la ligne. Il s'agit d'un navire au confort élevé et qui est particulièrement rapide sur cette ligne, sa vitesse atteignant 16 noeuds. En juillet 1885, la grande compagnie Navigazione Generale Italiana prend le contrôle de Rocco Piaggio et conserve le paquebot sur la même ligne jusqu'en 1898. À cette date, le navire est placé sur la ligne égyptienne de la compagnie jusqu'en 1903 lorsqu'il retrouve les eaux de l'Atlantique Sud. Elle s'en sépare en 1910, le navire devient propriété de la Società Nazionale di Servizi Maritime.

C'est au cours de la guerre italo-turque (octobre 1911-décembre 1912) que le paquebot est transformé en navire-hôpital par l'Ordre de Malte. Durant le conflit, il effectue sept voyages Libye-Italie, ramenant 1 162 soldats blessés.

Il sera démoli en 1913.


Photo www.shipstamps.co.uk

Angelica à quai à Brindisi

Le vapeur Angelica à quai à la gare maritime de Brindisi
Angelica, piroscafo in porto, stazione marittima, Brindisi
SS Angelica alongside the quay of the passenger station of Brindisi
Qui connaît ce vapeur ? Who knows this steam ship ?

RÉPONSE par Gilles B.:

Il s'agit du ferry Princess Adelaide, construit à Glasgow en 1910 pour les lignes de Colombie britannique de la compagnie Canadian Pacific dans sa série des "Princess". Il fut vendu en 1949 à la compagnie grecque Typaldos pour sa liaison Brindisi - Le Pirée. Il resta 19 ans dans la flotte de la compagnie avant d'être vendu à la démolition en Italie en 1968.

Angelica à quai à Brindisi

Le vapeur Angelica à quai à la gare maritime de Brindisi
Angelica, piroscafo in porto, stazione marittima, Brindisi
SS Angelica alongside the quay of the passenger station of Brindisi
Qui connaît ce vapeur ? Who knows this steam ship ?

RÉPONSE par Gilles B.:

Il s'agit du ferry Princess Adelaide, construit à Glasgow en 1910 pour les lignes de Colombie britannique de la compagnie Canadian Pacific dans sa série des "Princess". Il fut vendu en 1949 à la compagnie grecque Typaldos pour sa liaison Brindisi - Le Pirée. Il resta 19 ans dans la flotte de la compagnie avant d'être vendu à la démolition en Italie en 1968.

La flotte allemande se met à l'abri dans le canal de Kiel

Guerre 1914-1915 (on ne savait pas à l'époque où cette carte a été éditée qu'elle durerait encore trois ans!) - La flotte allemande se renferme dans le canal de Kiel (inauguré 25 juin 1914 par Guillaume II), ne cherchant nullement à affronter celle des Alliés.
German fleet is confining itself in the canal of Kiel, not having the last intention to affront
the allies. (archives Adhémar)

En effet, à cette époque (après l'entrée en guerre de la puissante Royal Navy), la K.u.K. Kriegsmarine (les Austro-hongrois) s’en tient à la « stratégie de la flotte en vie » : elle reste dans ses ports, obligeant ainsi la flotte alliée à concentrer ses forces à proximité pour exercer une surveillance. Mais la guerre allemande continue sous la mer grâce aux U-Boote qui mettront en péril la domination maritime britannique.

La flotte allemande se met à l'abri dans le canal de Kiel

Guerre 1914-1915 (on ne savait pas à l'époque où cette carte a été éditée qu'elle durerait encore trois ans!) - La flotte allemande se renferme dans le canal de Kiel (inauguré 25 juin 1914 par Guillaume II), ne cherchant nullement à affronter celle des Alliés.
German fleet is confining itself in the canal of Kiel, not having the last intention to affront
the allies. (archives Adhémar)

En effet, à cette époque (après l'entrée en guerre de la puissante Royal Navy), la K.u.K. Kriegsmarine (les Austro-hongrois) s’en tient à la « stratégie de la flotte en vie » : elle reste dans ses ports, obligeant ainsi la flotte alliée à concentrer ses forces à proximité pour exercer une surveillance. Mais la guerre allemande continue sous la mer grâce aux U-Boote qui mettront en péril la domination maritime britannique.

La flotte allemande se met à l'abri dans le canal de Kiel

Guerre 1914-1915 (on ne savait pas à l'époque où cette carte a été éditée qu'elle durerait encore trois ans!) - La flotte allemande se renferme dans le canal de Kiel (inauguré 25 juin 1914 par Guillaume II), ne cherchant nullement à affronter celle des Alliés.
German fleet is confining itself in the canal of Kiel, not having the last intention to affront
the allies. (archives Adhémar)

En effet, à cette époque (après l'entrée en guerre de la puissante Royal Navy), la K.u.K. Kriegsmarine (les Austro-hongrois) s’en tient à la « stratégie de la flotte en vie » : elle reste dans ses ports, obligeant ainsi la flotte alliée à concentrer ses forces à proximité pour exercer une surveillance. Mais la guerre allemande continue sous la mer grâce aux U-Boote qui mettront en péril la domination maritime britannique.

jeudi 25 mars 2010

Général Dufour sur le lac Léman

Général-Dufour au large du quai des Eaux-Vives de Genève (collection Adhémar)

Général Dufour (du nom d'un général de l'armée suisse) était un bateau de la compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN). Bateau à vapeur et à roues à aubes, il a été construit en 1904 par Sulzer frères à Winterthour. Il entre en service en 1905 comme son sister-ship Montreux. Un pont en métal lui est ajouté en 1921 sur le pont supérieur. Affecté à la réserve dès 1929 à cause de sa trop forte consommation de charbon, il est révisé en 1922. En 1932, le vitrage du pont supérieur est allongé, afin de mieux protéger les passagers. Il est finalement immobilisé en 1939, puis loué à la distillerie de Morges pour fournir de la vapeur. En 1944, il coule à moitié (l'eau est entrée par les hublots laissés ouverts) et n'est remis en service qu'en 1954. Il navigue jusqu'en 1965. Stationné dans le chantier naval d'Ouchy (port de Lausanne et siège de la CGN), il est finalement démoli en 1977.

Corvette Le Revenant à l'Ile de France en 1808 par Gustave Alaux

Corvette Le Revenant à l'Ile de France (île Maurice) en 1808
par Gustave Alaux (peintre de la Marine)


Gustave Alaux est un peintre français né à Bordeaux le 21 août 1887, mort à Paris le 27 février 1965. Sociétaire du Salon des artistes français, il y a exposé à partir de 1913, obtenant une médaille d'argent en 1920 et une médaille d'or en 1927. Les sujets de ses peintures se rapportent généralement à l'histoire maritime et coloniale. Il a été peintre officiel de la Marine en 1926.

C'est le corsaire Robert Surcouf qui fit construire en 1806 à Saint-Malo la corvette Le Revenant. corvette qui participa à la bataille de Grand-Port, sous le nom de Victor. Ce trois-mâts de 20 canons (14 de 32 livres, 6 de 8) avait été armé pour la course et filait ses 12 nœuds. Il arrive à l'Ile de France (actuelle île Maurice) le 10 juin 1807, accompagné de plusieurs prises faites en cours de route. Il chasse dans le golfe du Bengale de septembre 1807 au 31 janvier 1808. Surcouf y capture les navires de commerce du riz Trafalgar, Mangles, Admiral Alpin, Susannah Hunter, Success, Fortune, New Endeavour, Colonel Macauley, William Burroughs, Oriente et Jean Labdam. Son commandement passe ensuite à Joseph Potier qui, en deux campagne, capture une vingtaine de vaisseaux dont Conceçao, un portugais de 34 canons. Il est réquisitionné pour la Royale et la défense de l'île par le gouverneur Decaen. Renommé Iéna et commandé par le lieutenant Morice, il croise dans le golfe persique et le golfe du Bengale. Le 8 octobre 1808, au large des bancs de sable du delta du Bengale, il est pris en chasse par HMS Modeste de 44 canons, commandé par le capitaine George Elliot qui le poursuit neuf heures. Après deux et demie de combats, Iéna démâté baisse les couleurs. Réquisitionné par la Royal Navy et réaménagé en sloop de 18 canons sous le nom de HMS Victor, il est commandé par Thomas Grout puis par le capitaine Edward Stopford. Le 2 mai 1809, il quitte le delta du Bengale à la tête d'un convoi de cinq East Indiamen (de gros navires de commerce fortement armés) et de plusieurs plus petits bateaux. Le 24 mai, une tempête éparpillent les vaisseaux du convoi. Streatham et Europe (deux des Indiamen) sont capturés le 31 mai. Le 2 november 1809, Victor est pris par la frégate Bellone de 44 canons, commandée par Guy-Victor Duperré. Reprenant son nom de Le Revenant, elle rejoint la défense de l'Île de France, attaquée par une escadre britannique. A la bataille de Grand Port, il sert de navire de soutien aux vaisseaux de ligne français bien plus fortement armés. Les 17 et 18 septembre 1810, avec Vénus, ils capturent HMS Ceylon de 40 canons. Vénus et Ceylon furent très atteints dans le combat et le lendemain saisis par une escadre composée des HMS Boadicea, HMS Otter et HMS Staunch. Le Revenant parvient à s'échapper mais sera de nouveau prisonnier des Anglais à la chute de l'île le 3 décembre 1810. Il ne reprendra jamais de service.


Corvette Le Revenant à l'Ile de France en 1808 par Gustave Alaux

Corvette Le Revenant à l'Ile de France (île Maurice) en 1808
par Gustave Alaux (peintre de la Marine)


Gustave Alaux est un peintre français né à Bordeaux le 21 août 1887, mort à Paris le 27 février 1965. Sociétaire du Salon des artistes français, il y a exposé à partir de 1913, obtenant une médaille d'argent en 1920 et une médaille d'or en 1927. Les sujets de ses peintures se rapportent généralement à l'histoire maritime et coloniale. Il a été peintre officiel de la Marine en 1926.

C'est le corsaire Robert Surcouf qui fit construire en 1806 à Saint-Malo la corvette Le Revenant. corvette qui participa à la bataille de Grand-Port, sous le nom de Victor. Ce trois-mâts de 20 canons (14 de 32 livres, 6 de 8) avait été armé pour la course et filait ses 12 nœuds. Il arrive à l'Ile de France (actuelle île Maurice) le 10 juin 1807, accompagné de plusieurs prises faites en cours de route. Il chasse dans le golfe du Bengale de septembre 1807 au 31 janvier 1808. Surcouf y capture les navires de commerce du riz Trafalgar, Mangles, Admiral Alpin, Susannah Hunter, Success, Fortune, New Endeavour, Colonel Macauley, William Burroughs, Oriente et Jean Labdam. Son commandement passe ensuite à Joseph Potier qui, en deux campagne, capture une vingtaine de vaisseaux dont Conceçao, un portugais de 34 canons. Il est réquisitionné pour la Royale et la défense de l'île par le gouverneur Decaen. Renommé Iéna et commandé par le lieutenant Morice, il croise dans le golfe persique et le golfe du Bengale. Le 8 octobre 1808, au large des bancs de sable du delta du Bengale, il est pris en chasse par HMS Modeste de 44 canons, commandé par le capitaine George Elliot qui le poursuit neuf heures. Après deux et demie de combats, Iéna démâté baisse les couleurs. Réquisitionné par la Royal Navy et réaménagé en sloop de 18 canons sous le nom de HMS Victor, il est commandé par Thomas Grout puis par le capitaine Edward Stopford. Le 2 mai 1809, il quitte le delta du Bengale à la tête d'un convoi de cinq East Indiamen (de gros navires de commerce fortement armés) et de plusieurs plus petits bateaux. Le 24 mai, une tempête éparpillent les vaisseaux du convoi. Streatham et Europe (deux des Indiamen) sont capturés le 31 mai. Le 2 november 1809, Victor est pris par la frégate Bellone de 44 canons, commandée par Guy-Victor Duperré. Reprenant son nom de Le Revenant, elle rejoint la défense de l'Île de France, attaquée par une escadre britannique. A la bataille de Grand Port, il sert de navire de soutien aux vaisseaux de ligne français bien plus fortement armés. Les 17 et 18 septembre 1810, avec Vénus, ils capturent HMS Ceylon de 40 canons. Vénus et Ceylon furent très atteints dans le combat et le lendemain saisis par une escadre composée des HMS Boadicea, HMS Otter et HMS Staunch. Le Revenant parvient à s'échapper mais sera de nouveau prisonnier des Anglais à la chute de l'île le 3 décembre 1810. Il ne reprendra jamais de service.


mercredi 24 mars 2010

La gare maritime de Dieppe

Nous avons déjà publié un article sur la ligne Dieppe New-Haven et les vapeurs qui la déservaient. Voici une autre vue de la gare maritime de Dieppe à la fin du XIXe siècle, avec probablement le vapeur Tamise à l'arrivée.

La gare maritime de Dieppe

Nous avons déjà publié un article sur la ligne Dieppe New-Haven et les vapeurs qui la déservaient. Voici une autre vue de la gare maritime de Dieppe à la fin du XIXe siècle, avec probablement le vapeur Tamise à l'arrivée.

mardi 23 mars 2010

Mardis de la mer : Les spécificités du monde maritime

Sur votre agenda

Dans le cadre des MARDIS DE LA MER ET DES FRANÇAIS organisés par l’institut français de la Mer (IFM) et le centre d’études de la Mer de l’Institut catholique de Paris (CETMER)

Prochaine Soirée-débat
le mardi 30 mars 2010 de 17h30 à 19h30
salle des actes 21 rue d’Assas 75006 Paris

Les spécificités du monde maritime

Par Philippe LOUIS-DREYFUS, président de Louis-Dreyfus Armateurs, administrateur de l’IFM
et Michel QUIMBERT de l’académie de Marine, président de l’Union des ports français et du Conseil supérieur de la Marine marchande

Conférence "Queen Mary 2" par luc Watin-Augouard

Sur votre agenda
L'Association des amis des paquebots nous informe d'une nouvelle conférence du docteur Luc Watin-Augouard au musée de la Marine le 9 juin 2010. Notre ami y parlera du récent Queen Mary 2 de la Cunard et projettera un film réalisé par lui-même lors d'une traversée sur ce paquebot. Il y dédicacera son livre Cunard, les majestés de l'Atlantique et leurs concurrents (écrit en collaboration avec Gilles Barnichon et Daniel Hillion) qui vient de paraître aux éditions MDV Maîtres du Vent.

lundi 22 mars 2010

Paquebot De Grasse de la CGT

De Grasse, paquebot de la Cie générale transatlantique
Carte postale envoyée lors d'une escale à Trinidad sur la ligne des Antilles (sans doute en 1952-53 ?). (collection Adhémar)

Pour un résumé de la vie tumultueuse (et les caractéristiques techniques) du paquebot De Grasse / Empress of Australia / Venezuela, se reporter à la fiche technique sur le site de l'association French Lines.
Il en est des navires comme des hommes, certains ont des vies particulièrement riches en événements. Le paquebot De Grasse est de ceux-ci. Sa carrière de près de quarante ans, sous le pavillon de trois nations, émaillée d'une guerre mondiale, de plusieurs transformations et de deux naufrages en a fait un navire exceptionnel. Voir De Grasse de Gilles Barnichon, traduit par Pierrick Roullet.
The lives of some men can be specially rich of events ; it's the same for ships. The french liner De Grasse had one of these eventful careers. For nearly 40 years, under three different national flags, she went through one world war, several conversions, sales and two sinkings. This book is the full tale of the many lives of this british-built liner, made famous by the French, popular with her owners and passengers until her very end. Superbly illustrated with many photographs from archives, historical branches of several navies and some private collections, it covers the exceptional story of the liner which reopened the post-war French Line Transatlantic service in 1947, before becoming Empress of Australia and, later, Venezuela… (both french and english edition)

Paquebot De Grasse de la CGT

De Grasse, paquebot de la Cie générale transatlantique. Carte postale envoyée lors d'une escale à Trinidad sur la ligne des Antilles (sans doute en 1952-53 ?). (collection Adhémar)

Pour un résumé de la vie tumultueuse (et les caractéristiques techniques) du paquebot De Grasse / Empress of Australia / Vénézuela, se reporter à la fiche technique sur le site de l'association French Lines.
Il en est des navires comme des hommes, certains ont des vies particulièrement riches en événements. Le paquebot De Grasse est de ceux-ci. Sa carrière de près de quarante ans, sous le pavillon de trois nations, émaillée d'une guerre mondiale, de plusieurs transformations et de deux naufrages en a fait un navire exceptionnel. Voir De Grasse de Gilles Barnichon, traduit par Pierrick Roullet.
The lives of some men can be specially rich of events ; it's the same for ships. The french liner De Grasse had one of these eventful careers. For nearly 40 years, under three different national flags, she went through one world war, several conversions, sales and two sinkings. This book is the full tale of the many lives of this british-built liner, made famous by the French, popular with her owners and passengers until her very end. Superbly illustrated with many photographs from archives, historical branches of several navies and some private collections, it covers the exceptional story of the liner which reopened the post-war French Line Transatlantic service in 1947, before becoming Empress of Australia and, later, Venezuela… (both french and english edition)

Paquebot De Grasse de la CGT

De Grasse, paquebot de la Cie générale transatlantiqueCarte postale envoyée lors d'une escale à Trinidad sur la ligne des Antilles (sans doute en 1952-53 ?). (collection Adhémar)

Pour un résumé de la vie tumultueuse (et les caractéristiques techniques) du paquebot De Grasse / Empress of Australia / Venezuela, se reporter à la fiche technique sur le site de l'association French Lines.
Il en est des navires comme des hommes, certains ont des vies particulièrement riches en événements. Le paquebot De Grasse est de ceux-ci. Sa carrière de près de quarante ans, sous le pavillon de trois nations, émaillée d'une guerre mondiale, de plusieurs transformations et de deux naufrages en a fait un navire exceptionnel. Voir De Grasse de Gilles Barnichon, traduit par Pierrick Roullet.
The lives of some men can be specially rich of events ; it's the same for ships. The french liner De Grasse had one of these eventful careers. For nearly 40 years, under three different national flags, she went through one world war, several conversions, sales and two sinkings. This book is the full tale of the many lives of this british-built liner, made famous by the French, popular with her owners and passengers until her very end. Superbly illustrated with many photographs from archives, historical branches of several navies and some private collections, it covers the exceptional story of the liner which reopened the post-war French Line Transatlantic service in 1947, before becoming Empress of Australia and, later, Venezuela… (both french and english edition)

Elise, navire à aubes et voiles auxiliaires sur un sous-bock

Elise (vers 1840), navire à aubes et voiles auxiliaires sur un sous-bock Artois. Série reproduite d'après les collections du musée national de Marine d'Anvers. (collection Adhémar)

1816 : Première traversée de la Manche (en 17 heures) entre New Haven et Le Havre par un navire à vapeur qui portait le nom d'Elise. Il remonte ensuite la Seine, arrivant quai des Tuileries le 29 mars 1816. Il assurera le premier service de passagers sur la basse-Seine par bateau à vapeur. S'agit-il du même Elise ?