mardi 7 septembre 2010

Rencontre aéromaritime dans l'Arctique en 1931

Voilà un article intéressant alors que nos contemporains (souvent par ignorance de l'histoire) semblent découvrir la route du Nord-Est (grâce, bien entendu, au réchauffement climatique!).
Ainsi dans L'Illustration du 8 août 1931, on pouvait lire, à propos d'une rencontre aéro-maritime dans l'Arctique: «Au moment où le fameux dirigeable Graf-Zeppelin vient d'effectuer sa croisière dans I'Arctique depuis si longtemps annoncée, il est bon de rappeler l'expédition qu'a menée il y a quelques mois Ie brise-glace russe Sedov aux îles polaires que Ie ballon allemand a justement visitées: l'archipel Francois-Joseph, la terre du Nord, etc. Nos lecteurs pourront ainsi se rendre compte de l'intérêt que I'expédition du Graf-Zeppelin a pré­senté au point de vue scientifique et que, quoique entouré de banquises, l’océan Glacial de Sibérie constitue une voie commerciale utile.»

 
Le Graf-Zeppelin survolant la baie de l'île Hooker, à la terre François-Joseph.

Le Graf-Zeppelin vient prendre le courrier du brise-glace Malygin à l'île Hooker (au premier plan, l'équipage de la chaloupe qui porte à l'aéronef les sacs postaux.

Le brise-glace Malygin à la station d'hivernage de l'île Hooker, dans la petite baie où s'est effectué l'échange de la correspondance. En haut à gauche, la nacelle du dirigeable reposant sur l'eau mais entourée de glaçons qui devaient empêcher l'échange direct de la correspondance avec le bateau. En haut à droite, la remise, à bord du dirigeable, des sacs postaux.

La croisière de l'été 1930 du brise-glace Sedov dans l'Arctique et les stations TSF installées sur les îles.

Le brise-glace Sedov bloqué par la banquise.

«Durant l'été 1930, tandis que le Sedov explorait les approches de le Terre du Nord, une nombreuse flotte commerciale sillonnait la mer de Kara. L'an passé, pas moins de cinquante gros vapeurs ont transporté aux embouchures de l'Obi et de l'Ienessi des marchandises d'Europe, principalement des instruments aratoires, et en ont rapporté des produits de Sibérie, du bois, du chanvre, du lin, principalement. Pour cela, deux ports ont été créés, Igarka sur l'Ienessi et Nvyi Port (Nouveau port) sur l'Obi. Cet été, vingt-quatre bateaux seulement doivent visiter ces ports. Cette réduction du trafic a été attribuée à la diminution de la main-d'œuvre, les Soviets ayant redirigé vers d'autres régions une grande partie des ouvriers.» Charles Rabot

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