lundi 31 août 2009

Les géants des mers

Le site de la semaine

Cela peut paraître surprenant mais les plus gros bateaux du monde n'appartiennent pas à la marine de guerre. C'est ce que veut démontrer ce tableau comparatif publié par le blog de notre confrère brésilien Poder naval (puissance navale), sous-titré "L'information maritime commentée et discutée".

De bas en haut : USS Enterprise (341m), Berge Stahl (342m), Queen Mary (345m), Emma Majrsk (397m) et Knock Nevis (458m)

Les géants des mers

Le site de la semaine

Cela peut paraître surprenant mais les plus gros bateaux du monde n'appartiennent pas à la marine de guerre. C'est ce que veut démontrer ce tableau comparatif publié par le blog de notre confrère brésilien Poder naval (puissance navale), sous-titré "L'information maritime commentée et discutée".

De bas en haut : USS Enterprise (341m), Berge Stahl (342m), Queen Mary (345m), Emma Majrsk (397m) et Knock Nevis (458m)

dimanche 30 août 2009

DEEP PIONEER (IMO 8222240)

Photographié lors d'une escale au Trait le 23 août 2009 :


Call Sign : V7HK7
Gross tonnage : 11 856
Type of ship : Offshore Support Vessel
Year of build : 1984

mercredi 26 août 2009

Le cargo Virginie de la CGT

Le cargo à vapeur Virginie (1907-1934), de la Compagnie générale transatlantique (CGT), en cale sèche au Havre
(photo Agence Adhémar)

Pendant la Première Guerre mondiale des navires furent réquisitionnés par l'Etat pour soutenir l'effort de guerre : La Provence, La Savoie, La Touraine et La Lorraine devinrent des croiseurs auxiliaires ; Niagara, Virginie, Saint-Laurent, Flandre, Lafayette servirent comme auxiliaires de la flotte et éclaireurs. France II fut transformé en navire hôpital. La Compagnie recevait alors une indemnité de privation de jouissance calculée d'après un inventaire et des états des lieux dressés au moment de la réquisition. (source French Lines)

Le cargo Virginie de la CGT

Le cargo à vapeur Virginie (1907-1934), de la Compagnie générale transatlantique (CGT), en cale sèche au Havre
(collection Agence Adhémar)

Pendant la Première Guerre mondiale des navires furent réquisitionnés par l'Etat pour soutenir l'effort de guerre : La Provence, La Savoie, La Touraine et La Lorraine devinrent des croiseurs auxiliaires ; Niagara, Virginie, Saint-Laurent, Flandre, Lafayette servirent comme auxiliaires de la flotte et éclaireurs. France II fut transformé en navire hôpital. La Compagnie recevait alors une indemnité de privation de jouissance calculée d'après un inventaire et des états des lieux dressés au moment de la réquisition.

Le cargo Virginie de la CGT

Le cargo à vapeur Virginie (1907-1934), de la Compagnie générale transatlantique (CGT), en cale sèche au Havre
(photo Agence Adhémar)

Pendant la Première Guerre mondiale des navires furent réquisitionnés par l'Etat pour soutenir l'effort de guerre : La Provence, La Savoie, La Touraine et La Lorraine devinrent des croiseurs auxiliaires ; Niagara, Virginie, Saint-Laurent, Flandre, Lafayette servirent comme auxiliaires de la flotte et éclaireurs. France II fut transformé en navire hôpital. La Compagnie recevait alors une indemnité de privation de jouissance calculée d'après un inventaire et des états des lieux dressés au moment de la réquisition. (source French Lines)

mardi 25 août 2009

Gloires et déboires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Affiche du peintre de la marine Albert Sebille
pour les paquebots express à 4 hélices Gallia et Lutetia
de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique.


Dans le groupe, somme toute restreint, des grands armements français, la Compagnie de navigation Sud-Atlantique est sans doute celle qui a le plus joué de malchance. Cinq des dix-neuf navires de sa flotte furent envoyés par le fond durant la Première Guerre mondiale, dont Gallia et Lutetia, transformés en transports de troupes russes. Un sixième, le prestigieux Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.
C’est à Georges Clemenceau – étonné, lors d'une tournée en Amérique du Sud, de la médiocrité de nos navires comparés aux anglais, allemands et italiens –, que l’on doit la création de la compagnie destinée à relier l’Amérique du Sud à Bordeaux.
Financée par un groupe de banquiers et d’armateurs, dès sa naissance en 1912, elle se voit dotée de la concession de la ligne Brésil-La Plata. Quatre paquebots naviguant à 18 nœuds et six mixtes sont prévus pour faire le voyage deux fois par mois avec des escales à Lisbonne, Dalkar, Rio de Janeiro et Montévidéo. En attendant la livraison des premières unités, la compagnie s’équipe de bateaux anciens. Parmi eux, Burdigala, gros consommateur de charbon, appareille de Bordeaux le 5 octobre 1912 et rallie Buenos Aire à la vitesse de 17 nœuds de moyenne. Ce sera son seul voyage, à son retour à Bordeaux, trop coûteux à réparer, il est désarmé. La même poisse atteindra Divonna (problèmes de gouvernail à Dakar), La Champagne (immobilisé après un abordage à Lisbonne), La Gascogne (échouage) et Lutetia qui aborde un cargo grec à son premier voyage.
La Grande Guerre est une autre épreuve, dans les cinq navires coulés, Burdigala, porte-poisse légendaire, saute sur une mine après avoir été réarmé en croiseur auxiliaire.
Après la guerre de nouveaux bateaux ne sont pas plus chanceux, Meduana est renfloué après un incendie et le luxueux L'Atlantique ne durera que deux ans.
En 1934, ne restait en service sur la ligne que le vieux Massilia.
Dernier sursaut de la compagnie, la construction de Pasteur, réquisitionné comme transport de troupe pendant huit ans, et les mixtes Laënnec et Charles-Tellier, lancés en 1952. C’était le chant du cygne de Sud-Atlantique, en 1962, elle vend son dernier navire, Charles-Tellier, et son pavillon au cercle rouge (le coq rouge avait été remplacé dès 1931, source site Pavillons) disparaît à jamais de l’Atlantique.

Gloires et déboires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Affiche du peintre de la marine Albert Sebille
pour les paquebots express à 4 hélices Gallia et Lutetia
de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique.


Dans le groupe, somme toute restreint, des grands armements français, la Compagnie de navigation Sud-Atlantique est sans doute celle qui a le plus joué de malchance. Cinq des dix-neuf navires de sa flotte furent envoyés par le fond durant la Première Guerre mondiale. Un sixième, le prestigieux Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.
C’est à Georges Clemenceau – étonné, lors d'une tournée en Amérique du Sud, de la médiocrité de nos navires comparés aux anglais, allemands et italiens –, que l’on doit la création de la compagnie destinée à relier l’Amérique du Sud à Bordeaux.
Financée par un groupe de banquiers et d’armateurs, dès sa naissance en 1912, elle se voit dotée de la concession de la ligne Brésil-La Plata. Quatre paquebots naviguant à 18 nœuds et six mixtes sont prévus pour faire le voyage deux fois par mois avec des escales à Lisbonne, Dalkar, Rio de Janeiro et Montévidéo. En attendant la livraison des premières unités, la compagnie s’équipe de bateaux anciens. Parmi eux, Burdigala, gros consommateur de charbon, appareille de Bordeaux le 5 octobre 1912 et rallie Buenos Aire à la vitesse de 17 nœuds de moyenne. Ce sera son seul voyage, à son retour à Bordeaux, trop coûteux à réparer, il est désarmé. La même poisse atteindra Divonna (problèmes de gouvernail à Dakar), La Champagne (immobilisé après un abordage à Lisbonne), La Gascogne (échouage) et Lutetia qui aborde un cargo grec à son premier voyage.
La Grande Guerre est une autre épreuve, dans les cinq navires coulés, Burdigala, porte-poisse légendaire, saute sur une mine après avoir été réarmé en croiseur auxiliaire.
Après la guerre de nouveaux bateaux ne sont pas plus chanceux, Meduana est renfloué après un incendie et le luxueux L'Atlantique ne durera que deux ans.
En 1934, ne restait en service sur la ligne que le vieux Massilia.
Dernier sursaut de la compagnie, la construction de Pasteur, réquisitionné comme transport de troupe pendant huit ans, et les mixtes Laënnec et Charles-Tellier, lancés en 1952. C’était le chant du cygne de Sud-Atlantique, en 1962, elle vend son dernier navire, Charles-Tellier, et son pavillon au cercle rouge (le coq rouge avait été remplacé dès 1931, source site Pavillons) disparaît à jamais de l’Atlantique.

Gloires et déboires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Affiche du peintre de la marine Albert Sebille
pour les paquebots express à 4 hélices Gallia et Lutetia
de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique.


Dans le groupe, somme toute restreint, des grands armements français, la Compagnie de navigation Sud-Atlantique est sans doute celle qui a le plus joué de malchance. Cinq des dix-neuf navires de sa flotte furent envoyés par le fond durant la Première Guerre mondiale. Un sixième, le prestigieux Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.
C’est à Georges Clemenceau – étonné, lors d'une tournée en Amérique du Sud, de la médiocrité de nos navires comparés aux anglais, allemands et italiens –, que l’on doit la création de la compagnie destinée à relier l’Amérique du Sud à Bordeaux.
Financée par un groupe de banquiers et d’armateurs, dès sa naissance en 1912, elle se voit dotée de la concession de la ligne Brésil-La Plata. Quatre paquebots naviguant à 18 nœuds et six mixtes sont prévus pour faire le voyage deux fois par mois avec des escales à Lisbonne, Dalkar, Rio de Janeiro et Montévidéo. En attendant la livraison des premières unités, la compagnie s’équipe de bateaux anciens. Parmi eux, Burdigala, gros consommateur de charbon, appareille de Bordeaux le 5 octobre 1912 et rallie Buenos Aire à la vitesse de 17 nœuds de moyenne. Ce sera son seul voyage, à son retour à Bordeaux, trop coûteux à réparer, il est désarmé. La même poisse atteindra Divonna (problèmes de gouvernail à Dakar), La Champagne (immobilisé après un abordage à Lisbonne), La Gascogne (échouage) et Lutetia qui aborde un cargo grec à son premier voyage.
La Grande Guerre est une autre épreuve, dans les cinq navires coulés, Burdigala, porte-poisse légendaire, saute sur une mine après avoir été réarmé en croiseur auxiliaire.
Après la guerre de nouveaux bateaux ne sont pas plus chanceux, Meduana est renfloué après un incendie et le luxueux L'Atlantique ne durera que deux ans.
En 1934, ne restait en service sur la ligne que le vieux Massilia.
Dernier sursaut de la compagnie, la construction de Pasteur, réquisitionné comme transport de troupe pendant huit ans, et les mixtes Laënnec et Charles-Tellier, lancés en 1952. C’était le chant du cygne de Sud-Atlantique, en 1962, elle vend son dernier navire, Charles-Tellier, et son pavillon au cercle rouge (le coq rouge avait été remplacé dès 1931, source site Pavillons) disparaît à jamais de l’Atlantique.

Les dix-neuf navires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Les paquebots, mixtes et cargos de Compagnie de navigation Sud-Atlantique
La Gascogne, La Bretagne, Divonna Achetés en 1912, réquisitionnés comme navires-hôpitaux pendant la Première Guerre mondiale, ils sont démolis après la démobilisation.
Samarra Construit en 1894 à Belfast, navigue jusqu’en 1923 puis est démoli.
Garonna et Liger Lancés à Glasgow en 1896. Ils naviguent de 1912 à 1923 pour Sud-Atlantique puis sont démolis.
Burdigala (ex Kaiser Friedrich) Paquebot confortable mais gros mangeur de charbon. Croiseur auxiliaire, il coule après avoir heurté une mine en 1916.
Sequana et Alesia Le premier est torpillé en 1917 près de l’île d’Yeu. Le second n’a jamais navigué sous ses nouvelles couleurs. Acheté en 1917, il est torpillé près d’Ouessant.
Alba Après quelques années pour Sud-Atlantique, il passe sous le pavillon des Chargeurs réunis. Démoli en 1936.
Gallia Lancé en 1912, il est croiseur auxiliaire et transporte des troupes de 1914 à 1916 quand il est torpillé en Méditerranée, le 4 octobre. Il coule et fait 1000 disparus.
Lutetia Voir ce blog.
Massilia Voir ce blog.
Mosella et Meduana Deux paquebots mixtes vendus après huit ans de service aux Chargeurs réunis.
Atlantique Voir ce blog.
Pasteur Transformé en transport de troupe pendant huit ans, il ne retrouve la marine marchande qu’en 1957. Il finit sa carrière comme hôtel flottant à Djeddah. Voir aussi ce blog.
Laënnec et Charles-Tellier Paquebots mixtes sister-ships, lancés en 1952. Ils passent aux Messageries maritimes en 1962.
Source Havre Dimanche et French lines 2007

Les dix-neuf navires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Les paquebots, mixtes et cargos de Compagnie de navigation Sud-Atlantique
La Gascogne, La Bretagne, Divonna Achetés en 1912, réquisitionnés comme navires-hôpitaux pendant la Première Guerre mondiale, ils sont démolis après la démobilisation.
Samarra Construit en 1894 à Belfast, navigue jusqu’en 1923 puis est démoli.
Garonna et Liger Lancés à Glasgow en 1896. Ils naviguent de 1912 à 1923 pour Sud-Atlantique puis sont démolis.
Burdigala (ex Kaiser Friedrich) Paquebot confortable mais gros mangeur de charbon. Croiseur auxiliaire, il coule après avoir heurté une mine en 1916.
Sequana et Alesia Le premier est torpillé en 1917 près de l’île d’Yeu. Le second n’a jamais navigué sous ses nouvelles couleurs. Acheté en 1917, il est torpillé près d’Ouessant.
Alba Après quelques années pour Sud-Atlantique, il passe sous le pavillon des Chargeurs réunis. Démoli en 1936.
Gallia Lancé en 1912, il est croiseur auxiliaire et transporte des troupes de 1914 à 1916 quand il est torpillé en Méditerranée, le 4 octobre. Il coule et fait 1000 disparus.
Lutetia Voir ce blog.
Massilia Voir ce blog.
Mosella et Meduana Deux paquebots mixtes vendus après huit ans de service aux Chargeurs réunis.
Atlantique Voir ce blog.
Pasteur Transformé en transport de troupe pendant huit ans, il ne retrouve la marine marchande qu’en 1957. Il finit sa carrière comme hôtel flottant à Djeddah. Voir aussi ce blog.
Laënnec et Charles-Tellier Paquebots mixtes sister-ships, lancés en 1952. Ils passent aux Messageries maritimes en 1962.
Source Havre Dimanche et French lines 2007

lundi 24 août 2009

Massilia, paquebot de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Paquebot Massilia (Collection François del Boca)

Paquebot Massilia (Collection French Lines)

Paquebot de 182,63m de long pour 19,57m de large, pouvant transporté 1000 passagers, Massilia est lancé en 1914. Par chance (si on se réfère à la malchance qui poursuit les bateaux de la compagnie), la guerre retarde sa finition et il est livré à la Compagnie de navigation Sud-Atlantique en 1920. Il assure la ligne d'Amérique du Sud jusqu'en juillet 1939 quand il est désarmé. Il est réquisitionné et transformé en transport de troupes en 1940. Il ramène les réserviste d'Amérique du Sud et 5700 tirailleurs sénégalais de Dakar en deux voyages. Il emmène ensuite 2500 chasseurs alpins pour la campagne de Norvège. Le 29 juin, il embarque pour Casablanca 27 parlementaires réfractaires à Pétain (dont Edouard Dalladier, Georges Mandel, Pierre Mendès-France et Jean Zay). De retour à Marseille, en mars 1941, il rapatrie des troupes au Liban et en Syrie puis sert de navire-école aux Chargeurs réunis. En août 1944, il est mouillé sur l'étang de Berre quand les Allemands le capturent pour le couler dans la passe Nord pour bloquer l’entrée du port de Marseille. Irrécupérable, il sera détruit à la dynamite.


Le peintre de la marine Sandy-Hook a aussi travaillé pour Sud-Atlantique. Ce qui nous vaut ces deux belles affiches du Massilia aux perspectives bien différentes. (Tiré de Sandy-Hook, le plus mystérieux des peintres de la marine de Daniel Hillion)

Massilia, paquebot de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Paquebot Massilia (Collection François del Boca)
Paquebot Massilia (Collection French Lines)

Paquebot de 182,63m de long pour 19,57m de large, pouvant transporté 1000 passagers, Massilia est lancé en 1914. Par chance (si on se réfère à la malchance qui poursuit les bateaux de la compagnie), la guerre retarde sa finition et il est livré à la Compagnie de navigation Sud-Atlantique en 1920. Il assure la ligne d'Amérique du Sud jusqu'en juillet 1939 quand il est désarmé. Il est réquisitionné et transformé en transport de troupes en 1940. Il ramène les réserviste d'Amérique du Sud et 5700 tirailleurs sénégalais de Dakar en deux voyages. Il emmène ensuite 2500 chasseurs alpins pour la campagne de Norvège. Le 29 juin, il embarque pour Casablanca 27 parlementaires réfractaires à Pétain (dont Edouard Dalladier, Georges Mandel, Pierre Mendès-France et Jean Zay). De retour à Marseille, en mars 1941, il rapatrie des troupes au Liban et en Syrie puis sert de navire-école aux Chargeurs réunis. En août 1944, il est mouillé sur l'étang de Berre quand les Allemands le capturent pour le couler dans la passe Nord pour bloquer l’entrée du port de Marseille. Irrécupérable, il sera détruit à la dynamite.


Le peintre de la marine Sandy-Hook a aussi travaillé pour Sud-Atlantique. Ce qui nous vaut ces deux belles affiches du Massilia aux perspectives bien différentes. (Tiré de Sandy-Hook, le plus mystérieux des peintres de la marine de Daniel Hillion)

Massilia, paquebot de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Paquebot Massilia (Collection François del Boca)

Paquebot Massilia (Collection French Lines)

Paquebot de 182,63 m de long pour 19,57 m de large, pouvant transporter 1000 passagers, Massilia est lancé en 1914. Par chance (si on se réfère à la malchance qui poursuit les bateaux de la compagnie), la guerre retarde sa finition et il est livré à la Compagnie de navigation Sud-Atlantique en 1920. Il assure la ligne d'Amérique du Sud jusqu'en juillet 1939 quand il est désarmé. Il est réquisitionné et transformé en transport de troupes en 1940. Il ramène les réservistes d'Amérique du Sud et 5 700 tirailleurs sénégalais de Dakar en deux voyages. Il emmène ensuite 2 500 chasseurs alpins pour la campagne de Norvège. Le 29 juin, il embarque pour Casablanca 27 parlementaires réfractaires à Pétain (dont Edouard Dalladier, Georges Mandel, Pierre Mendès-France et Jean Zay). De retour à Marseille, en mars 1941, il rapatrie des troupes au Liban et en Syrie puis sert de navire-école aux Chargeurs réunis. En août 1944, il est mouillé sur l'étang de Berre quand les Allemands le capturent pour le couler dans la passe Nord afin de bloquer l’entrée du port de Marseille. Irrécupérable, il sera détruit à la dynamite.


Emménagements de Massilia : Escaliers et ascenseurs du pont B
(photos collection agence Adhémar)

Le peintre de la marine Sandy-Hook a travaillé, entre autres, pour Sud-Atlantique. Ce qui nous vaut ces deux belles affiches du Massilia aux perspectives bien différentes. (Tiré de Sandy-Hook, le plus mystérieux des peintres de la marine, le livre de Daniel Hillion)

Massilia, paquebot de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Paquebot Massilia (Collection François del Boca)

Paquebot Massilia (Collection French Lines)

Paquebot de 182,63m de long pour 19,57m de large, pouvant transporté 1000 passagers, Massilia est lancé en 1914. Par chance (si on se réfère à la malchance qui poursuit les bateaux de la compagnie), la guerre retarde sa finition et il est livré à la Compagnie de navigation Sud-Atlantique en 1920. Il assure la ligne d'Amérique du Sud jusqu'en juillet 1939 quand il est désarmé. Il est réquisitionné et transformé en transport de troupes en 1940. Il ramène les réserviste d'Amérique du Sud et 5700 tirailleurs sénégalais de Dakar en deux voyages. Il emmène ensuite 2500 chasseurs alpins pour la campagne de Norvège. Le 29 juin, il embarque pour Casablanca 27 parlementaires réfractaires à Pétain (dont Edouard Dalladier, Georges Mandel, Pierre Mendès-France et Jean Zay). De retour à Marseille, en mars 1941, il rapatrie des troupes au Liban et en Syrie puis sert de navire-école aux Chargeurs réunis. En août 1944, il est mouillé sur l'étang de Berre quand les Allemands le capturent pour le couler dans la passe Nord pour bloquer l’entrée du port de Marseille. Irrécupérable, il sera détruit à la dynamite.


Le peintre de la marine Sandy-Hook a aussi travaillé pour Sud-Atlantique. Ce qui nous vaut ces deux belles affiches du Massilia aux perspectives bien différentes. (Tiré de Sandy-Hook, le plus mystérieux des peintres de la marine de Daniel Hillion)

samedi 22 août 2009

Lutetia, paquebot de la compagnie de navigation Sud-Atlantique

Lutetia, paquebot de la Cie de navigation Sud-Atlantique, sortant des docks après son avarie (sur une épave) de décembre 1922 au débouché des passes de la Gironde.

Lutetia Paquebot de la Compagnie Sud Atlantique
Mis à flot à Saint-Nazaire en 1912 - 15600 t , 175 m, vitesse 21 nds, quatre hélices. 1000 passagers environ. Équipage de 345 hommes.
A partir de 1912, les liaisons vers l’Amérique du Sud à partir de Bordeaux ne seront plus assurées par les Messageries maritimes mais par la compagnie Sud-Atlantique, filiale des Chargeurs réunis. Après avoir exploité pendant les années 1920 de gros paquebots à la conception d’avant-1914, Lutetia et Massilia, la compagnie fait construire, pour un coût de 400 millions de francs, un magnifique navire aux chantiers de Penhoët (Saint-Nazaire). Ce sera L’Atlantique… paquebot qui deviendra très vite célèbre pour ses emménagements de très grand luxe, et aussi tristement célèbre pour une carrière extrêmement courte.

Lutetia a servi de croiseur auxiliaire de 1915 à 1917 : 04-10-1916 : transporte avec le Guichen des troupes russes à Salonique. 13.10.1917 : déréquisitionné (source pages 14-18). Démoli en Angleterre en 1938.

Lutetia, paquebot de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Lutetia, paquebot de la Cie de navigation Sud-Atlantique, sortant des docks après son avarie (sur une épave) de décembre 1922 au débouché des passes de la Gironde.

Lutetia Paquebot de la Compagnie Sud Atlantique
Mis à flot à Saint-Nazaire en 1912 - 15600 t , 175 m, vitesse 21 nds, quatre hélices. 1000 passagers environ. Équipage de 345 hommes.
A partir de 1912, les liaisons vers l’Amérique du Sud à partir de Bordeaux ne seront plus assurées par les Messageries maritimes mais par la compagnie Sud-Atlantique, filiale des Chargeurs réunis. Après avoir exploité pendant les années 1920 de gros paquebots à la conception d’avant-1914, Lutetia et Massilia, la compagnie fait construire, pour un coût de 400 millions de francs, un magnifique navire aux chantiers de Penhoët (Saint-Nazaire). Ce sera L’Atlantique… paquebot qui deviendra très vite célèbre pour ses emménagements de très grand luxe, et aussi tristement célèbre pour une carrière extrêmement courte.

Lutetia a servi de croiseur auxiliaire de 1915 à 1917 : 04-10-1916 : transporte avec le Guichen des troupes russes à Salonique. 13.10.1917 : déréquisitionné (source pages 14-18). Démoli en Angleterre en 1938.

Lutetia, paquebot de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Lutetia, paquebot de la Cie de navigation Sud-Atlantique, sortant des docks après son avarie (sur une épave) de décembre 1922 au débouché des passes de la Gironde.

Lutetia Paquebot de la Compagnie Sud Atlantique
Mis à flot à Saint-Nazaire en 1912 - 15600 t , 175 m, vitesse 21 nds, quatre hélices. 1000 passagers environ. Équipage de 345 hommes.
A partir de 1912, les liaisons vers l’Amérique du Sud à partir de Bordeaux ne seront plus assurées par les Messageries maritimes mais par la compagnie Sud-Atlantique, filiale des Chargeurs réunis. Après avoir exploité pendant les années 1920 de gros paquebots à la conception d’avant-1914, Lutetia et Massilia, la compagnie fait construire, pour un coût de 400 millions de francs, un magnifique navire aux chantiers de Penhoët (Saint-Nazaire). Ce sera L’Atlantique… paquebot qui deviendra très vite célèbre pour ses emménagements de très grand luxe, et aussi tristement célèbre pour une carrière extrêmement courte.

Lutetia a servi de croiseur auxiliaire de 1915 à 1917 : 04-10-1916 : transporte avec le Guichen des troupes russes à Salonique. 13.10.1917 : déréquisitionné (source pages 14-18). Démoli en Angleterre en 1938.

vendredi 21 août 2009

Sur votre agenda : Conférence sur les «queen» de la Cunard le Docteur Luc Watin-Augouard

Sur votre agenda

Dans le cadre des réunions mensuelles de l'Association des Amis des Paquebots, le Docteur Luc Watin-Augouard donnera le mardi 17 novembre 2009 à 18 heures 30 au musée de la Marine (entrée libre par la conservation, dans les jardins) une conférence ayant trait aux paquebots de la Cunard.


Luc Watin-Augouard traitera, entre autres, de trois événements récents de l'histoire de la compagnie Cunard :
- la dernière rencontre des trois «Queen» à Southampton en avril 2008,
- la croisière d'adieux aux îles britanniques et dernière escale à New York de Queen Elizabeth 2 en octobre 2008,
- et la croisière de Queen Mary 2 en juillet 2009.



Cette conférence sera animée par la projection de plusieurs films et suivi d'une séance de dédicace du dernier livre de Luc Watin-Augouard, coécrit avec Daniel Hillion et Gilles Barnichon : Cunard, les Majestés de l'Atlantique et leurs concurrents (parution octobre 2009 aux éditions MDV)

mercredi 12 août 2009

Les contre-torpilleurs de type Spahi (1908)

(documentation Agence Adhémar)

Spahi
Contre-torpilleur de 450 t (1908 – 1927)
Forges & Chantiers de la Méditerranée, La Seyne sur Mer
Mis à flot : 30.05.1908 - Retiré : 28.12.1927
Caractéristiques : 475 t ; 7 200 cv ; 67 x 6,75 x 3 m ; 4 cheminées ; machines alternatives ; 28 nds ; 75 h.
Premier d' une série de quatre
15.08.1910 : affecté à la 1ère escadrille
06.1912 : 2e escadrille de contre-torpilleurs de la 1re Armée navale en Méditerranée
14.03.1913 : désigné torpilleur d’escadre, Adriatique
1916 : mer Egée, défense mobile de Tunisie
1928 : vendu pour démolition.

Lansquenet Contre-torpilleur de 450 t type Spahi (1910 – 1928)
Deuxième du nom (sur 4)
Chantier Dyle & Bacalan, Bordeaux
Mis à flot : 20.11.1909 Retiré : 28.02.1928
Caractéristiques : 475 t ; 7 200 cv ; 67 x 6,75 x 3 m ; 4 cheminées ; machines alternatives ; 28 nds ; 75 h.

15.08.1910 : 1re escadrille
06.1912 : 2e escadrille de contre-torpilleur de la 1re Armée navale en Méditerranée
14.03.1913 : désigné torpilleur d’escadre
1914 : mer Ionienne, Adriatique
1916 : mer Egée
08.08.1916 : attaqué par des avions turcs à Mytilène
21.09.1916 : envoyé en Crète avec le Jurien de la Gravière en raison d’une insurrection
23.05.1917 : recueille les survivants du vapeur England
29.05.1917 : bombardé à Salamine, 9 blessés
14.12.1917 : combat avec le Mameluck et détruit le sous-marin UC 38 au cap Ducato en mer Ionienne après le torpillage du Chateaurenault. Défense mobile de Tunisie
02.05.1929 : vendu pour démolition à Bizerte à MM. Boccara, Scalabrino & Cie de Tunis.
(source : l'excellent site Pages 14-18)

Les contre-torpilleurs de type Spahi (1908)

(documentation Agence Adhémar)

Spahi
Contre-torpilleur de 450 t (1908 – 1927)
Forges & Chantiers de la Méditerranée, La Seyne sur Mer
Mis à flot : 30.05.1908 - Retiré : 28.12.1927
Caractéristiques : 475 t ; 7 200 cv ; 67 x 6,75 x 3 m ; 4 cheminées ; machines alternatives ; 28 nds ; 75 h.
Premier d' une série de quatre
15.08.1910 : affecté à la 1ère escadrille
06.1912 : 2e escadrille de contre-torpilleurs de la 1re Armée navale en Méditerranée
14.03.1913 : désigné torpilleur d’escadre, Adriatique
1916 : mer Egée, défense mobile de Tunisie
1928 : vendu pour démolition.

Lansquenet Contre-torpilleur de 450 t type Spahi (1910 – 1928)
Deuxième du nom (sur 4)
Chantier Dyle & Bacalan, Bordeaux
Mis à flot : 20.11.1909 Retiré : 28.02.1928
Caractéristiques : 475 t ; 7 200 cv ; 67 x 6,75 x 3 m ; 4 cheminées ; machines alternatives ; 28 nds ; 75 h.

15.08.1910 : 1re escadrille
06.1912 : 2e escadrille de contre-torpilleur de la 1re Armée navale en Méditerranée
14.03.1913 : désigné torpilleur d’escadre
1914 : mer Ionienne, Adriatique
1916 : mer Egée
08.08.1916 : attaqué par des avions turcs à Mytilène
21.09.1916 : envoyé en Crète avec le Jurien de la Gravière en raison d’une insurrection
23.05.1917 : recueille les survivants du vapeur England
29.05.1917 : bombardé à Salamine, 9 blessés
14.12.1917 : combat avec le Mameluck et détruit le sous-marin UC 38 au cap Ducato en mer Ionienne après le torpillage du Chateaurenault. Défense mobile de Tunisie
02.05.1929 : vendu pour démolition à Bizerte à MM. Boccara, Scalabrino & Cie de Tunis.
(source : l'excellent site Pages 14-18)

lundi 10 août 2009

La courte vie du trois-mâts Vasa


Au XVIIe siècle, la Suède décide de se doter du plus puissant navire de guerre au monde. Le 10 août 1628, le jour de son inauguration, Vasa, trop grand, trop lourd, coule au premier coup de vent. (source Libération)
Le 10 août 1628, de nombreux vaisseaux de guerre quittèrent le port de Stockholm. Le plus grand d'entre eux était Vasa. Il venait juste d'être construit et portait le nom à la dynastie au pouvoir (Wasa ou Vasa). Alors que l'imposant vaisseau faisait lentement route vers l'entrée du port, une rafale de vent l'atteignit. Le Vasa se mit à gîter, puis se redressa. Une deuxième rafale coucha le vaisseau sur son flanc. L'eau s'engouffra par les sabords ouverts. Vasa coula, entraînant avec lui entre 30 et 50 des 150 membres d'équipage.
Vasa avait été construit à Stockholm sous la direction de l'architecte hollandais Henrik Hybertsson sur l'ordre de Gustave II Adolphe, roi de Suède. La construction prit environ deux ans et nécessita plus de mille chênes. Le vaisseau disposait de trois mâts, supportait dix voiles, mesurait 52 mètres de la tête de mât à la quille et 69 mètres de la poupe à la proue, et pesait 1200 tonnes. À sa mise à flot (1628), il était le bateau le plus puissant jamais construit... mais son centre de gravité était situé bien trop haut.

Après de longs travaux de restauration à 95% avec ses matériaux d'origine (ci-dessus, une maquette devant la coque restaurée), il est maintenant visible à Stockholm dans un musée qui lui est consacré. Pas mal pour un bateau n'ayant jamais voyagé!