vendredi 19 décembre 2008

Les Naufragés (conte de Noël) 2/3

Dans nos archives, nous avons trouvé ce petit livre illustré d’images d’Épinal – Album d'images Les marins Naufragés, Olivier Pinot, éditeur à Épinal. C’est notre conte de Noël commencé le 7 décembre.

En un instant tous les débris du naufrage furent apportés sous les arbres…

«Après un copieux repas de viande fraîche, qui rendit aux naufragés leurs forces si amoindries par trois jours de jeûne forcé, ils se mirent activement aux travaux les plus pressants, c’est-à-dire à la construction d'une cabane entourée d’un enclos de hautes et fortes palissades capables de les protéger contre les bêtes féroces…»

Le chef s’avança le fusil en joue, le tigre, sans lâcher sa victime et voyant approcher ce nouvel adversaire, se tourna vers lui ses yeux injectés de sang, mais le vieux brave tira sans trembler, sa balle brisa le crâne du monstre, qui tomba mort…

«C’était le réveil des habitants de l'île… Voici la musique qui commence, dit le vieux maître d’équipage, à tout à l’heure la danse ; ces coquins vont sentir la chair de nos buffles et venir éprouver la solidité de nos palissades.»

…chaque fois qu’un des rôdeurs s’approchait trop près du camp, on voyait sa carabine s’abaisser
et la détonation était suivie du râle sourd du monstre expirant…


«Les malheureux marins étaient dans une cruelle perplexité, ils venaient de reconnaître dans un terrible exemple l’insuffisance de leurs retranchements.»

…nous aperçûmes à une cinquantaine de pas, un joli petit animal ressemblant beaucoup au chevreuil d’Europe, déjà j’épaulais quand je vis se dresser et bondir au-dessus des hautes herbes une masse noire
qui vint en poussant un sifflement aigu, tomber sur le pauvre animal, comme un arbre que vient d’abattre
la cognée. Au sifflement succéda un bêlement plaintif…

«Le vieux chef que ne quittait plus jamais le matelot qu’il avait sauvé des griffes du tigre, était le principal pourvoyeur du camp. Le soir, à la veillée, retranchés dans leur solide fortin enfin construit, chacun racontait ses aventures de la journée…»

«Nous marchons droit sur le serpent… celui-ci voyant s’avancer deux ennemis qui venaient interrompre son repas, dressa sa tête hideuse ; je tire, mais ma balle qui lui traverse le corps, ne l’arrête pas et avant que j’ai pu faire un mouvement, me voilà à terre avec une singulière écharpe, le gredin s’était enroulé tout autour de moi; déjà il me semblait sentir tous mes os se broyer, son affreuse gueule était là béante devant ma figure.»
A suivre


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